Une Française arrêtée en Iran... du calme, M. le Président !

Publié le par Ali


Une Française arrêtée en Iran. Ce n'était vraiment pas le moment et je pense que cette jeune fille est plus une victime collatérale de la politique agressive de la France à l'encontre de la République islamique qu'une "espionne" avérée comme, aux dires de la France, le prétend l'Iran.
Toujours est-il qu'en cette matière, il convient de jouer sur du velours.
Or, que voit-on ? Un Président français qui roule - au sens propre - des mécaniques, qui "exige" (verbe ignoré des diplomates) la libération de sa compatriote, le tout sur le ton d'une puissance coloniale s'adressant à des sauvages.
"Exiger" la libération de Mlle Reiss et, dans la foulée, déclarer que les Iraniens méritent mieux que leur gouvernement actuel, c'est pas tout-à-fait ce qu'il convient de faire pour calmer le jeu, vous en conviendrez tous !
Dans l'affaire Florence Cassez, cette française emprisonnée au Mexique, le Président de la République s'était rendu en visite officielle au Mexique précédé de sa "détermination" à retourner avec cette prisonnière dans ses bagages afin qu'elle puisse accomplir sa peine en France. Ce qui, en droit, était possible. 
L'affaire fit un tel bruit au Mexique que les Mexicains s'en indignèrent et ne retinrent de la visite de Sarkozy que cette "détermination" à rentrer avec Florence Cassez. Résultat, aujourd'hui, toute perpective pour que cette femme rentre en France est hypothéquée.
Entre les mains de quelques juristes anonymes l'affaire eut progressé, j'en suis persuadé.
"On se calme" et on laisse parler les vrais diplomates serait la meilleure des choses à faire.
Et permettrait le retour de la jeune fille.


http://www.rfi.fr/actufr/articles/115/article_82480.asp
Clotilde Reiss, 23 ans, était depuis cinq mois lectrice de français à l'université d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. Mercredi 1er juillet, elle s'apprête à quitter ce pays via Beyrouth, mais elle est arrêtée à l'aéroport.

On ne dispose d'aucune information de source iranienne sur ce qui est reproché à la jeune femme. Mais côté français, on explique que Clotilde Reiss est accusée d'espionnage parce qu'elle a participé à une manifestation à Ispahan pendant le mouvement de contestation de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Elle aurait pris des photos du rassemblement à l'aide de son téléphone portable et les aurait envoyées.

Evoquant la situation de la jeune femme hier, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a qualifié d'« absurdes » les accusations iraniennes. Il a demandé sa libération.

 

Bernard Kouchner

Ministre français des Affaires étrangères

 

« C’est une jeune universitaire de 23 ans, qui a été arrêtée à l’aéroport de Téhéran la semaine dernière après un séjour de cinq mois en Iran. Elle a assisté aux manifestations et, comme beaucoup d’Iraniens, elle a pris des photos. C’est pour cela qu’elle est accusée d’espionnage. J’appelle solennellement les autorités iraniennes à la libérer ».

 

07/07/2009 par Cecilia Albona de France Info

 
Vers une une crise diplomatique entre la France et l'Iran ?

La relation Paris-Téhéran était déjà tendue avant même l'élection présidentielle du 12 juin et les troubles qui ont suivi.

D'abord parce que la France adopte depuis plusieurs années une position ferme dans le dossier du nucléaire iranien.

Ensuite parce que les dirigeants français ont toujours réagi avec vigueur aux propos anti-israéliens de Mahmoud Ahmadinejad. On se souvient notamment des déclarations de Nicolas Sarkozy affirmant, il y a quelques mois, qu'il ne serrerait pas la main à un homme ayant osé déclarer qu'Israël devait disparaître.

Enfin, avec le scrutin du mois dernier en Iran et les doutes sur la réélection de Mahmoud Ahmadinejad : les manifestations et la répression ont encore creusé le fossé entre les deux pays. Téhéran fustige les ingérences étrangères. Hier encore, Nicolas Sarkozy a déclaré que « le peuple iranien mérite mieux » que ses dirigeants actuels.

La détention de Clotilde Reiss à Téhéran pourrait donc crisper encore un peu plus la relation franco-iranienne.

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