Le détournement d'Israël

Publié le par Le blog des amis d'Ali

Le fait fondateur de l’état sioniste, le seul, est le massacre des Juifs durant la deuxième guerre mondiale.

C’est à partir de ces horreurs que des Juifs, rescapés, ont préféré tout quitter pour se réfugier sur une terre qui, pensaient-ils, seraient la leur et où il se sentiraient en sécurité.

On peut les comprendre.

La réalité , cependant, n’a pas confirmé leurs attentes.

Les Juifs ne sont pas un peuple. Ni une race. Est Juif, le fidèle de la religion israélite. Si ce fidèle devient apostat, il n’est plus Juif. Faire des Juifs, une race, est une aberration. Les nazis et ,avant eux, les racistes de tout poil  l’ont propagée.

Ce n’est pas un peuple non plus. Il y a des Juifs européens, américains, asiatiques, africains qui tous, ressortent des particularités des pays où ils habitent. Juifs du Moyen-Orient et de New-York, Juifs d’Etiopie et de Moldavie… un monde de différence.

D’où, l’insistance obsessionnelle de  « l’Etat « hébreu » (notez la référence purement religieuse !) d’affirmer l’existence d’un peuple, sinon d’une race. Et cette affirmation est née et a été sanctifiée après une épouvantable boucherie baptisée, depuis quelques années : Holocauste (Shoah en hébreu).

Je trouve personnellement regrettable qu’un terme d’origine religieuse (cfr : « donne-moi ton fils en holocause ! ») soit utilisé et déformé pour rappeler ce qui fut un crime crapuleux  à l’échelle continentale.

Mais ce n’est pas gratuit : il s’agit, comme le veut Monsieur Finkielkraut, de sanctifier ce massacre et le sublimer en holocauste…

C’est peut-être le vœu de ce « philosophe ». Mais qu’en auraient pensé les victimes ?

Car on parle très peu d’elles, en fin de compte.

Ces innocents massacrés, c’étaient des Allemands, des Polonais, des Russes… des ressortissants des pays occupés par les nazis. Ces gens étaient Allemands, Russes, Polonais, avant d’être Juifs. Leur judéité était religieuse, elle procédait d’une tradition familiale comme, aujourd’hui, il y a des Français d’origine maghrébine ou italienne. Elle n’était pas politique. Ce n’étaient pas des sionistes en puissance. Beaucoup étaient communistes ou socialistes, certains (les Lithuaniens du « Bund ») étaient radicalement hostiles au sionisme.

Légitimer un Etat sur leur meurtre n’est pas qu’un abus, c’est un détournement !

Si le devoir de mémoire des crimes est une obligation sacrée, son entretien aux fins de fondation d’un « Etat » est contestable et contesté.

Mais a-t-on le devoir de prendre ces victimes en otages pour expliquer le vol des terres, l'oppression d'un autre peuple, la guerre brutale menée par les sionistes au Moyen-Orient depuis 1948 ?

Poser la question c'est donner la réponse.

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