D'une femme et de chien.

Publié le par Ali

Refuser l'alliance avec d'autres démocrates, c'est permettre au pouvoir en place de tenir encore dix ans... et plus si affinités. Est-ce pour avoir compris cette règle élémentaire que Madame Royal s'est créée tant d'inimitiés ?
C'est qu'on aime pas trop les lucidité précoce, c'est vrai dans la vie de tous les jours et dans celle des partis.
Toujours est-il que sans ce minimum la voie royale est toute tracée pour qui-vous-savez.
Depuis:http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47341

 Ségolène Royal : la force tranquille

 

Cette femme, Ségolène Royal, a quelque chose de particulier. Cette force est indécelable par les vrais aventuriers nourris aux sondages scabreux et autres phallocrates. On peut ajouter à cela, la jalousie d’une femme qui ne s’est jamais vraiment battue en politique, mais, est héritière d’un grand homme, son père, Jacques Delors, et aussi de l’ancien Premier-ministre, Pierre Mauroy, qui lui a cédé son fauteuil lillois. Suivez mon regard ! Si Ségolène Royal était née dans les années qui suivaient la mort de François Mitterrand, probablement, on allait parler de réincarnation. Néanmoins, c’est son héritière en vrai, sa fille, avec moins de cynisme et plus d’humanité. C’est celle qui veut véritablement ouvrir le Parti socialiste aux minorités, celle qui a fait exploser son compteur en banlieue lors de la dernière élection présidentielle.


Ségolène Royal a du chien. Un flair optimal. Une force et une résistance à toute épreuve. Elle l’a encore démontré ce week-end. Désormais, au Parti socialiste, tout le monde sait qui veut le rassemblement et qui ne le veut pas. Refuser sa main tendue, c’est aussi une façon de diviser le parti, en déniant la démocratie et les règles internes, portée par la direction actuelle qui stipulait bien sûr que, la liste qui arriverait en tête au premier tour de la course au premier secrétariat du parti, devait voir les autres se rassembler autour d’elle. Donc, en principe, les autres devaient se rapprocher de la liste E, goupillée par la dame du Poitou-Charentes.
 
La presse hexagonale, en voulant prendre ses lecteurs et les militants socialistes pour des gobe-mouches, s’est encore royalement trompée. Ici, dans un article prémonitoire, il n’y avait pas besoin de faire des prédictions à la Nostradamus, connaissant ce qui se passait dans les fédérations, de l’issu du Congrès anti-Ségolène de Reims, je savais que le front des bras cassés allait accoucher d’une souris.
 
Ségolène Royal fait peur. Evidemment, quand on sait que les jeunes de banlieue qui représenteront en 2012, près de la moitié des électeurs sont pro-Ségolène, considérant la « sympathie » de ces lieux oubliés par la République avec les atermoiements du pouvoir actuel, on peut aisément comprendre que la presse élude cet aspect. Il faut être sur le terrain, et non jouer les psittacidés de service et crier avec les loups, qui ne maîtrisent rien en fin de compte, mais aboient. Rien ne sert de rester dans des bureaux feutrés, et faire la leçon aux gens du terrain.
 
N’oublions pas que les battus d’hier, comme Dominique Strauss-Kahn, qui devrait s’installer à Washington pour éviter un futur camouflet au sein du Parti socialiste, malgré le recrutement de quelques sarcellites/sarcellois siffleurs lors des meetings, doivent rabattre leur caquet. Comme l’a fait intelligemment Bertrand Delanoë, favori des sondages. Ils ont voulu justifier leur complot en arguant que Ségolène Royal a perdu l’élection présidentielle et veut se rapprocher du Modem de François Bayrou. Je pense à Laurent Fabius aussi, qui est resté plutôt discret, en apportant son soutien à Martine Aubry. Que dire de Benoît Hamon, jeune loup aux dents longues qui rayent presque le parquet ? Il se lance dans un combat inutile qui va probablement obscurcir son avenir politique.
 
Certains semblent avoir oublié cet épisode de la Vienne où, au forceps, Ségolène Royal avait renvoyé l’ancien Premier-ministre, Jean-Pierre Raffarin, à ses chères études. Oublié aussi la défaite des éléphants lors des primaires socialistes de 2007 où, deux caciques du Parti socialiste, avaient eu la leçon de leur vie. C’est encore ce qui se passera jeudi ou vendredi, malgré les messes de minuit, les raccourcis morbides, les discours mortifères, la calomnie ou les basses besognes. La socialiste a d’ailleurs mis en ligne, sa profession de foi. Une réactivité qui en dit long sur sa préparation, loin de l’amateurisme et l’improvisation des autres.
 

 

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