Pourquoi croyons-nous ?

Publié le par Ali




Pourquoi croyons-nous ?
Parce que nous sommes conscients de la mort.
Et que nous refusons, consicemment ou non, que la mort soit notre ultime destinée.
Parce que nous ne voulons pas être un éclair entre deux néants.
Et, dès lors, que nous souhaitons sublimer la mort, nous allons imaginer une « vie » après l’étape dernière, une vie avec son côté cour et son côté jardin, l’enfer et le paradis.
La croyance en un au-delà donne un « sens » à notre existence (existence pris, ici, dans l’acceptation ex-stance) et nous conforte dans l’idée d’une justice transcendante.
Cette croyance à un prix : la raison.
Toute croyance n’est pas raisonnable. Si la raison consiste à n’admettre pour vrai ou vraisemblable ce que la raison peut appréhender, la foi est hors raison. Cela, Kant l’avait remarquablement démontré dans sa « Critique de la Raison Pure » et je répète que dans l’histoire de la pensée occidentale Kant est aussi important que les Evangiles.
Et c’est tout-à-fait logique. La foi nous confronte au Mystère, la raison au problème.
Un problème est une interrogation de nature scientifique ou autre qui à plus ou moins court terme, peut être résolu. Et cette solution sera traduite dans un langage universel, accessible à tous, je pense, entre autres, au langage mathématique.
Pourquoi l’eau bout-elle à cent degrés ? voilà le type même d’interrogation scientifique et sa solution est une proposition du même type.
Le sens de la vie, le pourquoi de la mort, l’après de la mort, ne sont pas des interrogations scientifiques. Elles se rapportent à un mystère ; celui de la vie, de la mort, du pourquoi de la souffrance et ainsi de suite.
A un mystère, il n’y a pas de solution, le mystère se révèle.
Si la solution scientifique est naturellement, universelle ; la révélation du mystère est personnelle.
Et cette révélation ne se traduit pas dans un langage rationnel comme celui des mathématiques, mais à travers des symboles, des mythes, des icônes.
Ces symboles, ces mythes, ces icônes traduisent l’aspiration de notre subconscient  à l’immortalité vue à travers une sublimation de la matière.
Et c’est ainsi que Marie, doit être vierge, il ne peut en être autrement, que Jésus est ressuscité d’entre les morts, il ne peut en être autrement. Que Jésus a accompli des « choses merveilleuses et des signes » qui ne sont pas explicables par la raison.
Une femme, un homme transcendent des limites naturelles parce qu’ils ont atteint le point limite de la matérialité, parce qu’ils sont au-delà du problèmet et participent déjà au mystère.
Tout cela n’est pas rationnel, et surtout ne s’en réclame pas.
Tous le textes religieux – cela vaut aussi pour le Coran- se situent dans le même registre. Celui de l’image, du symbole, du mythe.
Tous, bien que mortels, nous souhaitons être immortels. Jésus nous y invite par sa réssurection. Et si l’on ne croit pas, comme les musulamns, à la réssurection de Jésus , cette dernière nous est due, plus tard, dans les jardins du paradis.
Tous, nés de la terre, nous souhaitons l’épure de l’éther. Nous l’aurons au paradis. Marie, toujours vierge, l’a eue ici-bas.
Voilà tout un ensemble d’aspirations millénaires enfouies au fond de notre subconscient qui font surface à travers l’espérance de la foi.
Voilà pourquoi nous croyons.
Et ceux qui ne croient pas ?
Nous y reviendrons…
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