Réactionnaires, les chrétiens ?

Publié le par Ali

Mgr. Lefebvre

A la fin du siècle, les chrétiens seront la composante religieuse numéro 1 du monde, suivis de très près par les musulmans toutes catégories confondues, les autres croyances étant loin derrière en ordre dispersé.

C'est ce qui ressort d'une étude anglaise qui s'empresse, prudemment, d'ajouter qu'après tout, le siècle ne faisant que commencer, on ne saurait jurer de rien.
La prudence est la mère de toutes les vertus !

Majoritaires grâce à la fécondité des hispaniques, le catholicisme leur doit d'être et de rester la première confession chrétienne.

Chez les protestants, ce seront les évangéliques, en fait une nébuleuse de diverses églises difficilement classables et sans hiérarchie reconnue, qui formeront le gros des troupes.

Cette étude note pour les musulmans un affaiblissement de l'influence wahabite (majoritaire en Arabie saoudite, qui la finance à travers le monde), due à une perte de prépondérance politique et financière. Si cela pouvait être vrai...
Alors, réactionnaires, ces chrétiens ?
Si l'on en juge d'après la récente levée d'excommunication des shismatiques  compagnons de feu Mgr. Lefebvre, de la condamnation, déjà ancienne de la théologie de la libération, de la mise au pas de théologiens trop dérangeants, la réponse ne fait pas de doute.

Les lefebvristes réintégrés, ne sont pas que des zélateurs du latin, langue on ne peut plus respectable, ils représentent la frange la plus réactionnaire de l'Eglise catholique dans leur nostalgie de son ordre impérial. Cette Eglise qui se méfiait de Bernanos, crossait les prêtres-ouvriers et s'enferrait dans l'infaillibilité de son pontife. Ce n'est pas Christian Terras, le courageux directeur de la revue « Golias » qui me contredira.

Que dire des évangéliques ? Peu de chose, sinon leur attachement à un fondamentalisme anti-intellectuel et révélateur d'une réduction de la foi à un laisser-aller quiétiste, facile, certes, mais stérile.
Dans l'ensemble ces églises témoignent d'une acceptation totale de l'ordre politique et social établi acceptation qu'elles estiment conforme à l'idéal  des Evangiles. Le Royaume, qui n'est pas de ce monde, n'interfère donc pas avec la critique des choses et des gens d'ici bas. Dont acte.
Je ne sais pas trop ce qu'il faut en penser, ayant, depuis longtemps, rompu avec Rome ses pompes et ses œuvres.

Comme shî'te, je vis aussi ma foi à travers l'action politique, la contestation, la lutte contre la justice, la dénonciation du mal. C'est une de nos caractéristiques, une de nos « folies » disent nos détracteurs. Saint-Paul, je pense, eut approuvé.
Et les statistiques, à vrai dire, ne me perturbent pas.
N'y en aurait-il qu'un à voir clair, que la Lumière sera.
N'est-ce pas ?

 

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