M. Van Rompuy et l'identité européenne.

Publié le par Ali

van rompuyM. Van Rompuy

 

 

Je ne connais pas ce M. Van Rompuy qui vient d’être élu premier Président du Conseil de l’Union Européenne. Il est Premier Ministre de S.M. le Roi des Belges et a réussi à calmer les ardeurs régionalistes de son Royaume, c’est une référence de taille. En plus, l’homme est féru de poésie japonaise, c’en est une autre.

C’est une bonne chose aussi qu’un ressortissant d’un petit pays soit placé à un poste pareil, cela permet d’éviter le monopole des grands et donner l’impression que tous, grands et petits, agissent de concert.
Impression fallacieuse, car, jusqu’à plus informé, je pense que ce M. Van Rompuy a été choisi parce qu’il ne peut ni de veut, d’une manière ou d’une autre, contrer l’influence du duo franco-allemand.
Ce n’est pas un homme de paille, c’est un homme aux ordres.
Mais de qui exactement ?
Peu avant sa nomination, il a parlé devant le groupe de "Bilderberg" à l'invitation de son "ami", le vicomte Davignon, personnalité belge éminente de la finance et ancien commissaire européen... Je n'aime pas trop...
Il a informé ces anonymes excellences qu'il était favorable à un impôt "vert" au niveau européen, de même qu'à l'élargissement  de l'Union.

Cette nomination me rappelle le papier de Bernard Henri-Levy, lu hier dans « Libération ».
Avec raison – et Dieu sait que je ne suis pas toujours d’accord avec lui – M. Levy écrit à propos du débat sur l’identité nationale en France, que le véritable débat identitaire devrait être celui sur l’identité de l’Europe.
Il est étonnant et révélateur que ce débat consiste essentiellement à définir l’identité française par rapport à l’autre Français qui se trouve être arabe, musulman ou africain. A aucun moment le débat ne porte sur la différence entre l’identité du Français et celles de ses voisins européens.
L’identité actuelle de l’Europe des vingt-sept est celle du commerce, une identité purement mercantile. Peut-être faudrait œuvrer un peu plus afin que les européens se retrouvent autour de racines communes, nées de leur culture et de l’Histoire, pour forger, petit à petit, une identité européenne, qui sera celle de nos petits-enfants.

Est-ce possible dans ces deux tours de Babel qui se font face à Bruxelles ?


 

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