Le discours de Sayyed Hassan Nasrallah

Publié le par Ali



Depuis : Le cow-boy boiteux.


Ce week-end, Hassan Nasrallah, leader du mouvement Hezbollah, s'est exprimé afin de commémorer l'anniversaire de la naissance du Prophète Muhammad (sws). Il a notamment eu l'occasion de revenir abondamment sur la position de la résistance libanaise.

Le dialogue avec l'Occident

Alors que l'attitude des pays occidentaux avaient été, ces dernières années, de boycotter les mouvements de résistance anti-israéliens, il semble que depuis la guerre de 3 semaines menée à Gaza par Tsahal et l'élection de Barack Obama, l'on assiste à un revirement de situation. En effet, une volonté claire de dialoguer s'est faite ressentir coup sur coup 
aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Les Britanniques, via leur ministre des Affaires Etrangères, David Miliband, avaient annoncé qu'ils permettraient à leurs diplomates d'engager des discussions avec le parti libanais d'inspiration chiite (et le Hamas).

"Nous avons autorisé des contacts à niveau subalterne avec eux (le Hezbollah), (...)"  David Miliband

Les Etats-Unis ont, de leur côté, également évoqué l'idée d'un dialogue avec le Hezbollah et le Hamas. Mais, "
pas sans la reconnaissance, par ces deux organisations, d'Israël", a précisé Washington. Si ces coups de sonde sont relayés par le gosizdat occidental comme la volonté pacifique des Américains et des Européens de renouer le dialogue afin de faire respecter la légalité internationale et de se donner les moyens de la paix, il s'agit en réalité de l'aveu de la défaite. En effet,

(...) Lorsque les Etats-Unis acceptent d'amorcer un dialogue, avec ou sans condition, ils ne le font pas pour des motivations morales, mais parce leur politique est en train d'échouer (...) Hassan Nasrallah

Si la solution du dialogue s'ouvre, c'est au fond que les Occidentaux y sont à présent contraints face à l'échec de ce qui a été mené ces dernières années. Ni le blocus (à Gaza), la guerre (en 2006 au Liban et en Bande de Gaza) n'ont donné les résultats escomptés. Au contraire même, le Hezbollah a renforcé sa base de soutien au Liban et pourrait briguer plus de sièges encore lors des élections législatives que doit connaître le pays du Cèdre courant 2009. Il a montré sa capacité à tenir tête à l'une des armées les plus puissantes au monde, et il jouit à présent d'un respect extrêmement élevé à travers le monde musulman et arabe. En ce qui concerne le Hamas, si la victoire paraît moins éclatante dans la guerre qui l'a opposé 3 semaines durant à Israël, il n'en reste pas moins qu'il est toujours présent malgré l'extraordinaire déchaînement de violence que les israéliens nous ont offert, avec la complicité des pays arabes et des Occidentaux.
Ces deux partis sont aujourd'hui devenus incontournables dans le traitement de la situation dans la région; et ils le doivent à leur persévérance dans la résistance.
"Il n'y a pas de dialogue avec les perdants et ceux qui sont à plat ventre". Hassan Nasrallah

Enfin, Nasrallah a souligné qu'il n'y aurait de "dialogue" que si le Hezbollah souhaitait qu'il en soit ainsi. Toujours selon le secrétaire général du "Parti de Dieu",
"Pas de dialogue tant que les américains imposeront des conditions. (...) et il faudra y ajouter nos conditions".
Au sujet de la reconnaissance d'Israël
"Je vous dis alors qu'on célèbre la naissance de notre prophète Mohammad (sws) qu'aujourd'hui, comme dans mille ans et jusqu'au jour de l'apocalypse, nous nos enfants et nos petits fils nous ne reconnaîtrons jamais Israël.(...) Si les Etats Unis étaient derrière Israël, Dieu est avec nous".

Un message au Maroc et aux autres Etats arabes

Hassan Nasrallah est également revenu abondamment sur les tensions qui règnent entre les sunnites et les chiites. Il a assuré que toutes réconciliations seraient un "
atout de force" et il a invité tous les états arabes à "tendre la main aux états qui soutiennent les causes de la nation, à l'instar de l'Iran et de la Turquie". Il a ensuite repoussé toutes les rivalités entre chiites et sunnites visant ainsi indirectement le Maroc, qui a rompu ses relations diplomatiques avec la République Islamique d'Iran et les autres Etats arabes.


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